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Exposition « Congo(s) »

Congo(s) 

 Fixer mon imaginaire…
 
Vais je utiliser la photographie ou le dessin ?
En tant que support traditionnellement utilisé pour enregistrer des moments et des événements importants, la photographie est un outil utile pour explorer des thèmes pressants liés à la mémoire et à sa documentation.
 
Mais que se passe-t-il lorsque nos souvenirs ne prennent pas la forme attendue de la forme matérielle, et viennent plutôt vers nous dans des éclats de couleur et des fragments abstraits qui ne peuvent pas être enregistrés uniquement par l’objectif d’une caméra?
Alors j’aborde ces obstacles en intégrant, la peinture et le graphisme dans mes projets visuels.
Quand je travaille,  je suis  frappée par la combinaison des images  avec des formes abstraites et colorées.
Ici pour le sujet concerné « Le(s) Congo(s) » , mon imaginaire me faisait remonter à mon enfance, les masques pour l’enfant que j’ai été représentaient l’Afrique , toute la magie et les mystères d’un peuple inconnu.
 
Alors j’ai d’abord nourri mon imaginaire de photographies, j’ai photographié des masques africains j’ai visité l’histoire du Congo et de l’Afrique en générale, j’ai assisté en juin 2018 à l’inauguration du square Lumumba à Bruxelles.
Puis de retour chez moi, j’ai dessiné, scarifié, découpé…
Les images agissent comme des portails dans mon processus de pensée , rempli de sélections spécifiques et de constructions progressivement construites en utilisant les différents supports.
 
Même les cadres pour chaque oeuvre sont soigneusement étudiés, construits et sélectionnés. La quantité de travail nécessaire à la réalisation finale varie chaque fois, mais peut prendre de quelques heures à plusieurs semaines, l’idée doit faire son chemin…
 
 
Depuis l’enfance, j’ai vécu et je connais aujourd’hui une partie de la quantité de souffrances auquel le peuple africain a été confronté depuis les colonies…
Je concrétise, ici dans ce dessin, mon impression « Le peuple Africain » n’a pas fini de pleurer sur son passé, mais aussi sur son avenir, le combat est rude et il ne fait que commencer, les nouvelles générations sont pleine d’espoir et nous ne pouvons que contribuer au vivre ensemble, et à bien vivre ensemble, d’égal à égal, main dans la main, d’échanger nos richesses et nos savoirs, parce que SAVOIR C’est POUVOIR !!!
Aujourd’hui, nous savons Tous et nous pouvons Tout !
Christine Jegaden